Produit par: Subject Matter Health Research Lab
Au-delà des préjugés : améliorer les cercles de soins Dans la première vidéo, « Au-delà des préjugés », nous avons montré comment les préjugés entourant la consommation d’opioïdes nuisent aux personnes qui cherchent à traiter leur douleur. Or, les préjugés sont vécus différemment d’une personne à l’autre.
Voici Marie.
Marie est une femme des Premières Nations qui vit dans une collectivité éloignée, à plusieurs heures de l’hôpital le plus près. Elle a des antécédents de consommation d’opioïdes (« Droguée! ») et est enceinte de son premier enfant. (« Ils vont le savoir! ») En tant que personne autochtone, les préjugés auxquels Marie est confrontée par rapport à sa consommation d’opioïdes sont aggravés par le racisme institutionnel et le colonialisme. Et en tant que femme enceinte, elle subit encore plus de préjugés. (« Ils vont te l’enlever! »)
Enfin, Marie arrive à l’hôpital et est prête à donner naissance. Les douleurs de l’accouchement ont déjà commencé, et elle espère obtenir un soulagement. Mais lorsque le médecin voit que Marie est autochtone (« Peut-être une toxicomanel; Elle va vouloir se droguer par intraveineuse; Vérifie dans son dossier! ») Il la bombarde de questions. (« Quelles autres drogues prenez-vous? Consommez-vous toujours? Savez-vous que votre bébé risque d’être en sevrage? Devrais-je appeler les services de protection de l’enfance? »)
Marie essaie de se défendre, mais elle est honteuse, elle souffre et elle a peur. Enfin, après discussion, Marie reçoit une épidurale et donne naissance à son enfant. (« Ils ne te laisseront pas la garder. »)
Plus tard, Marie demande comment soulager ses éventuelles douleurs. (« À la recherche de drogue; un danger pour son enfant! »; « Je ne vous prescrirai pas d’opioïdes. Et je pourrais devoir vous signaler aux services de protection de l’enfance. Si vous consommez à nouveau, vous risquez de perdre la garde de votre bébé. »
« Perdre ton enfant… perdre ton enfant! »
Marie obtient son congé de l’hôpital, mais la honte et la peur ne la quittent pas. (« Irresponsable! »; « Mauvaise mère! »; « Ils vont te dénoncer! ») Se rappelant à quel point elle s’est sentie jugée, elle évite d’aller à la clinique. Et lorsqu’elle a besoin d’aide pour gérer sa consommation d’opioïdes, la peur de perdre sa fille l’empêche d’en demander. Mais les choses n’ont pas à être ainsi. Les professionnels de la santé doivent apprendre à quel point le colonialisme et la séparation forcée des enfants ont traumatisé les communautés autochtones et miné leur confiance dans le système de santé. Ils doivent aussi apprendre de quelle façon les préjugés empêchent les patients d’obtenir l’aide dont ils ont besoin. Notre système de santé doit intégrer la culture autochtone offrir un meilleur soutien aux familles et éliminer les menaces de séparation. Mais surtout, les patients doivent être traités avec respect, dignité et compassion.
Pour en savoir plus sur ce que vous pouvez faire pour combattre les préjugés, rendez-vous sur le subjectmatter.ca/cerclesdesoins.