Guide de l’enseignant
Objectifs
Prévois à l’avance : connais les risques liés à la consommation de substances Il s’agit d’un programme lancé par Santé Canada pour parler des risques liés à la consommation de substances et aider les jeunes à prendre des décisions éclairées.
Ce guide est conçu pour vous aider, en tant qu’enseignant(e), à animer vos propres séances en classe.
Il offre aux enseignants de 11e et 12e année des conseils et des ressources pour aider les élèves à comprendre les risques associés à la consommation de substances (cannabis, alcool et opioïdes), et comment ils peuvent réduire ces risques, tout en les encourageant à apprendre ce qui est le mieux pour leur santé globale.
Mobiliser les jeunes
En suivant les différentes étapes du guide, vous pouvez développer votre propre séance d’information « Prévois à l’avance : connais les risques liés à la consommation de substances » pour transmettre des informations factuelles, mener des activités qui font réfléchir et encourager les jeunes à se protéger et à protéger leur entourage.
Parler de consommation de substances avec les jeunes peut être délicat ! Voici quelques façons de favoriser une communication ouverte et positive :
- Commencez par créer un espace sécuritaire : précisez que ce qui est discuté en classe ne sera pas partagé avec leurs parents ou tuteurs, et demandez aux élèves de respecter les autres et de ne pas discuter du contenu en dehors de la classe.
- Établissez des limites claires : des interactions respectueuses et sans jugement sont essentielles pour encourager des discussions ouvertes et positives.
Pour en savoir plus sur la manière de parler de la consommation de substances avec les jeunes, voir Parler de la drogue avec les adolescents.
Planifier une séance
Durée estimée : Environ 60 à 90 minutes
| Comprendre les risques liés à la consommation de substances | (15-25 minutes) |
| Apprendre comment réduire les risques liés à la consommation de substances | (30-40 minutes) |
| Activité interactive pour tester leurs connaissances | (15-25 minutes) |
- Emplacement : Votre salle de classe. Si l’apprentissage se fait à la maison, encouragez les jeunes à choisir un espace où ils se sentent bien.
- Exigences techniques : Ce module a été conçu pour aider les enseignants à guider les élèves en classe. Il est optimisé pour un usage sur ordinateur. Si un mobile est utilisé, il est recommandé de passer en mode paysage pour un meilleur rendu. Un bouton d’accessibilité permet aussi d’adapter la taille du texte et la mise en page sur les petits écrans. Vous aurez besoin d’un accès à Internet et d’un projecteur ou d’un grand écran pour partager le contenu du module avec la classe. Les élèves ayant accès à un ordinateur individuel, à une tablette ou à un appareil mobile seront en mesure de participer au contenu interactif sur leur propre écran.
Prévois à l’avance : connais les risques liés à la consommation de substances
Avant de commencer, assurez-vous d’avoir mis en place les éléments suivants :
- Les diapositives « Prévois à l’avance : connais les risques liés à la consommation de substances » sont prêtes et visibles par les élèves
- Si possible, il est recommandé que les élèves aillent accès à un ordinateur ou une tablette pour participer aux activités interactives
Ressources supplémentaires pour soutenir ce programme :
Les sujets abordés couvrent la crise des opioïdes au Canada, les signes de surdose et l’utilisation de la naloxone. Si vous ne connaissez pas cette substance, nous vous recommandons de consulter les ressources ci-dessous. Il y a aussi une section FAQ ci-dessous pour vous aider à répondre aux questions que les élèves pourraient avoir.
Pour une vue d’ensemble sur les opioïdes, voir :
- Les opioïdes : Qu’est-ce que c’est?
- Signes d’une surdose d’opioïdes (activité en ligne)
- Naloxone : Sauve une vie (fiche d’information)
Pour une liste détaillée de ressources sur la consommation de substances, voir Parler de la drogue avec les adolescents.
Cannabis
Quelle est la différence entre le CBD et le THC ?
Le cannabis contient des centaines de substances chimiques. Plus de 100 d’entre elles sont connues sous le nom de cannabinoïdes. Ces cannabinoïdes interagissent avec les récepteurs cannabinoïdes situés dans le cerveau et le corps, ce qui provoque les effets typiques du cannabis.
Le delta-9-tétrahydrocannabinol, également connu sous le nom de THC, est le cannabinoïde le plus étudié. Il provoque la sensation de « planer », ainsi qu’une série d’autres effets tels que des troubles de la mémoire, l’anxiété, la faim, la paranoïa, des yeux rouges, la bouche pâteuse et une accélération du rythme cardiaque. Plus le taux de THC est élevé, plus le risque de ressentir ces effets est important.
Le cannabidiol, également connu sous le nom de CBD, se distingue du THC par le fait qu’il ne produit pas d’effet planant. On en sait moins sur le CBD que sur le THC, mais certaines données suggèrent que le CBD peut aider à gérer certaines conditions médicales, notamment les crises d’épilepsie chez les enfants. Bien que les effets du CBD soient pour la plupart imperceptibles, ils peuvent néanmoins présenter des risques, car ils ont toujours des effets sur le cerveau et le corps.
Il est important de savoir que le THC et le CBD peuvent tous deux nuire au développement du cerveau, en particulier lorsqu’ils sont utilisés quotidiennement ou presque.
Le cannabis ne peut-il pas aider à traiter certains problèmes de santé ?
Il y a des preuves à l’appui que le cannabis peut être utilisé à des fins thérapeutiques pour certaines personnes. Par exemple, des Canadiens ont rapporté qu’ils l’utilisent pour des douleurs chroniques ou des nausées/vomissements causés par un traitement contre le cancer. Même si certaines personnes peuvent consommer du cannabis pour leurs problèmes de santé, la meilleure façon de déterminer si le cannabis convient pour traiter les symptômes d’une personne est d’en discuter avec un professionnel de la santé. Comme toutes les drogues, le cannabis peut avoir des effets secondaires, même s’il est utilisé à des fins médicales.
Quels sont les effets du cannabis sur la santé mentale ?
Qu’une personne consomme du cannabis dans un contexte social, pour se détendre ou faire face à un problème de santé mentale, il est important de comprendre les risques à long terme. Il n’a pas été démontré que la consommation de cannabis améliore la santé mentale au fil du temps.
En fait, la consommation quotidienne ou quasi quotidienne de cannabis sur une longue période contribue à la détérioration de la santé mentale et peut augmenter les risques de développer des troubles liés à l’anxiété et à la dépression. Une consommation quotidienne ou quasi quotidienne à long terme peut également avoir un impact négatif sur le système dopaminergique du cerveau, qui est responsable des sensations de plaisir et de joie. Une consommation régulière peut rendre une personne fatiguée, déprimée ou démotivée. Si une personne consomme du cannabis fréquemment, elle risque également d’en devenir dépendante, d’avoir du mal à maîtriser ses émotions et de ressentir de l’anxiété et de la dépression.
Dans les cas graves, la consommation de cannabis peut également augmenter le risque de psychose et de schizophrénie. Ces cas sont plus fréquents chez les personnes ayant des antécédents personnels ou familiaux de troubles mentaux, en particulier les jeunes et les jeunes adultes de sexe masculin.
La réduction ou l’arrêt de la consommation de cannabis peut renverser certains de ses effets et contribuer à améliorer la santé mentale à long terme. Chaque personne réagit différemment au cannabis et à la réduction ou à l’arrêt de sa consommation. Le soutien d’un proche ou d’un professionnel de la santé peut aider.
Y a-t-il des types de cannabis qui ne causent pas de « high » ou d’intoxication ?
Le CBD est un cannabinoïde qui ne produit pas un « high ». Cependant, il peut toujours avoir un impact sur le cerveau et comporte des risques.
Les produits topiques comme le baume à lèvres, la crème pour les mains et les bombes de bain contenant du cannabis sont-ils sûrs ?
Certaines personnes utilisent des produits topiques au cannabis pour gérer la douleur, mais leurs effets médicaux et risques potentiels sont encore méconnus.
Le cannabis est-il ok pour les adultes ?
Consommer du cannabis comporte des risques pour tout le monde. Les risques sont plus élevés pour les jeunes et les jeunes adultes, car leur cerveau n’est pas complètement développé et donc, ils sont plus vulnérables aux effets néfastes du cannabis. Il est préférable de retarder la consommation du cannabis jusqu’à ce que le cerveau soit complètement développé vers l’âge de 25 ans.
Est-ce que le cannabis peut créer une dépendance et est-il difficile d’arrêter?
Une personne peut développer une dépendance au cannabis avec le temps, tout comme avec d’autres substances. La consommation quotidienne ou quasi quotidienne de cannabis augmente les risques de développer une dépendance. Les symptômes de dépendance sont les suivants :
- penser souvent au cannabis et avoir une forte envie d’en consommer,
- avoir de la difficulté à arrêter ou réduire sa consommation,
- avoir une tolérance accrue au cannabis, ce qui signifie qu’il en faut plus pour ressentir les mêmes effets,
- Se sentir de plus en plus agitée, irritable ou anxieuse lorsqu’elle ne consomme pas de cannabis.
Les adolescents sont particulièrement vulnérables à la dépendance au cannabis parce que cette substance interfère avec le développement du cerveau. La dépendance peut également entraîner une tolérance au cannabis, ce qui signifie que l’on devient insensible à certains de ses effets et que l’on ressent le besoin d’en consommer davantage pour éprouver les sensations que l’on souhaite. La dépendance au cannabis peut rendre la vie plus difficile en augmentant le niveau de difficulté pour faire ses devoirs, pour entretenir des relations avec ses amis et sa famille ou pour participer à des activités que l’on apprécie, comme le sport.
Alcool
Quelle est la différence entre l’ivresse et l’intoxication alcoolique ?
Lorsqu’une personne boit trop d’alcool en une seule occasion, elle peut devenir ivre. Une personne en état d’ivresse risque de manifester des symptômes comme un comportement impulsif, des difficultés d’allocution, des nausées et des vomissements, ou des troubles de mémoire.
Toutefois, au fur et à mesure que le niveau d’ivresse devient plus sévère, le risque de développer une intoxication alcoolique devient considérable, ce qui peut avoir des conséquences graves comme un arrêt respiratoire ou la mort.
Il peut être difficile de faire la différence, mais le moyen le plus simple de vérifier si quelqu’un a besoin d’attention médicale est de se rappeler l’acronyme P.R.I.V.É :
- Peau froide et moite
- Respiration lente
- Inconscient(e)
- Vomissements
- Évanoui(e)
Si une personne montre l’un de ces symptômes et qu’elle ne réagit pas quand tu lui parles ou que tu la secoues doucement, appelle à l’aide (911 ou ton service d’urgence local), mets-le en position de récupération et reste avec lui jusqu’à ce que l’aide arrive.
Combien de boissons sont considérées comme de la consommation excessive d'alcool ?
On parle de consommation excessive d’alcool lorsqu’une personne boit trop d’alcool en une seule occasion. La définition de la consommation excessive peut varier, car l’impact de l’alcool sur une personne dépend de nombreux facteurs comme :
- La taille et le poids
- L’âge et le sexe
- La quantité de nourriture ingérée au cours de la journée
- Si la personne est déshydratée ou non
Au lieu de mettre l’emphase sur ce qui peut être considéré comme une « consommation excessive », il est préférable de savoir que les risques de conséquences négatives augmentent rapidement quand quelqu’un boit plus de 2 verres standard en une seule occasion.
Opioïdes
Les opioïdes sont-ils addictifs ?
Oui, les opioïdes sont addictifs.
La consommation de substances, y compris les opioïdes, est différente pour chacun et peut être vue sur un spectre de différents niveaux de bienfaits et de méfaits. Puisque les opioïdes peuvent produire de l’euphorie (la sensation de « high »), ils sont plus susceptibles de mener à une consommation plus risquée et à la dépendance.
Quand quelqu’un est aux prises avec une dépendance, il ressent un fort désir de prendre la drogue et continue à l’utiliser malgré ses effets nuisibles. La drogue devient le centre de ses pensées, sentiments et activités.
La dépendance cause des changements dans le cerveau qui rendent extrêmement difficile d’arrêter la consommation de la drogue, même si la personne le souhaite. Cette difficulté est principalement due au fait que le corps s’habitue à un apport régulier de la drogue.
Si quelqu’un a développé une dépendance physique et arrête soudainement ou réduit rapidement sa dose, il peut ressentir des symptômes de sevrage (frissons/sueur, diarrhée/nausées/douleurs abdominales, insomnie, courbatures, douleurs diffuses ou accrues).
Il existe du soutien pour aider les personnes aux prises avec un trouble lié à la consommation de substances et la dépendance.
La dépendance n’est pas un choix, et le rétablissement est possible.
Si on ne peut pas détecter le fentanyl par le goût, l’odeur ou la vue, comment peut-on le détecter ?
Le fentanyl est très difficile à détecter, ce qui est une des raisons pour lesquelles les pilules de contrefaçon ou autres drogues illégales sont si dangereuses. Certaines sites de consommation supervisée offrent des services d’analyse de drogues pour aider à détecter le fentanyl. Certaines personnes utilisent aussi des bandelettes pour tester la présence de fentanyl, mais il est important de savoir que leur efficacité est limitée. Elles ne sont pas conçues pour tester des drogues illégales, et elles ne détectent pas toujours d’autres drogues ressemblant au fentanyl, comme le carfentanil.
L'administration de naloxone est-elle compliquée ? Puis-je obtenir une trousse?
L’administration de naloxone est simple. Au Canada, il existe deux types de trousses disponibles : la naloxone en vaporisateur, qui est directement vaporisée dans le nez et la naloxone injectable, qui est injectée dans le muscle de n’importe quel partie du corps, comme un bras ou une cuisse.
Regarde ces vidéos pour en savoir plus : Comment administrer la naloxone en vaporisateur et comment administrer la naloxone injectable.
La naloxone peut commencer à faire effet en 2 minutes. Si aucune réaction n’est visible après une première dose en 2-3 minutes, d’autres doses peuvent être administrées en toute sécurité.
La naloxone ne fonctionne que si la personne a des opioïdes dans son système. Même en cas de doute, il ne faut pas hésiter à administrer la naloxone. Même si la personne n’a pas pris d’opioïdes, lui en donner est sans danger. La naloxone est sécuritaire pour tous les âges.
Les trousses de naloxone sont disponibles, sans prescription, dans la plupart des pharmacies. L’âge minimum pour recevoir une trousse varie selon les provinces et territoires, il suffit de le demander à son pharmacien local. Consultez votre province ou territoire pour découvrir où elles sont offertes.
Divers
Quels sont les risques des autres drogues illégales, comme la cocaïne ?
Les drogues illégales au Canada sont de plus en plus contaminées par des opioïdes puissants, comme le fentanyl ainsi que d’autres drogues comme les benzodiazépines (dépressants) ou le xylazine (médicament vétérinaire).
La toxicité croissante des drogues illégales signifie que les personnes qui en consomment sont exposées à un plus grand risque de surdose, à d’autres méfaits liés aux substances et la mort.
Si les étudiants ont d’autres questions ou si vous voulez en apprendre plus à propos des différents types de substances, visitez : https://www.canada.ca/en/health-canada/services/substance-use/controlled-illegal-drugs.html
Est-il possible d’utiliser des substances en toute sécurité ?
Il existe toujours des risques lorsqu’il s’agit de consommer des substances, et la meilleure façon de les éviter est de ne pas en consommer. La consommation de substances varie d’une personne à l’autre et doit être observé sur un spectre. Les stades sont :
- la non-consommation (abstinence)
- la consommation bénéfique
- la consommation à faible risque
- la consommation à risque élevé
- la dépendance (trouble lié à la consommation de substances)
Toutes les substances comportent leur propre lot de risques et de méfaits potentiels, certains uniques à la substance. Par exemple, l’empoisonnement au cannabis chez les adultes n’est généralement pas mortel. Ceci étant dit, la consommation de drogues illicites, comme les opioïdes illégaux, est extrêmement risquée et peut mener à une surdose, voire même la mort. Comprendre quels sont ces risques aidera à prendre des décisions plus éclairées et à faire des choix plus sûrs.
Quels sont les signes d’un trouble lié à la consommation de substances ?
Seul un professionnel de santé peut poser un diagnostic de trouble lié à la consommation de substances, mais voici des signes à observer :
Changement de personnalité. Une personne qui a des problèmes de consommation peut s’isoler, avoir des changements extrêmes dans son comportement et son humeur, avoir des difficultés de concentration ou de mémoire, et perdre de l’intérêt pour des activités.
Changements dans ses habitudes liées à la consommation de drogues ou d’alcool. Une personne peut consommer des drogues dès le matin ou encore à l’école, en consommer plus souvent et par elle-même, dépenser plus d’argent pour obtenir des drogues ou de l’alcool et commencer à essayer de nouvelles drogues ou mélanger différentes substances.
Difficulté à gérer les aspects de base de sa vie. Elle peut s’absenter plus souvent de l’école et obtenir de moins bonnes notes. Elle peut également avoir une moins bonne santé et estime de soi et des relations plus tendues.
Que faire si quelqu’un montre des signes d’un trouble lié à la consommation de substances ou de dépendance ?
Si vous êtes inquiet pour une personne de votre entourage, le simple fait d’initier une conversation peut lui montrer que vous vous souciez d’elle, ce qui pourrait l’inciter à demander de l’aide.
Voici quelques conseils pour vous aider à parler avec cette personne :
- Informez-vous d’abord à propos des effets et des risques liés aux substances.
- Choisissez un bon moment et un endroit privé pour lui parler.
- Exprimez votre préoccupation et soyez compatissant/compatissante.
- Écoutez et reconnaissez ses sentiments.
- Évitez de porter des jugements.
- Respectez où elle est rendue dans son parcours et soyez conscient/consciente que la décision lui appartient.
- Rappelez-lui, si c’est pertinent, que des gens dans son entourage l’aiment et se soucient de son bien-être.
- Reconnaissez ses points forts.
Soyez patients/patientes, ne forcez pas la conversation et ne tentez pas de trouver une solution tout de suite.
Si elle est prête, encouragez-la à appeler, visiter ou consulter des informations en ligne. Vous pouvez même proposer de l’accompagner pour aller chercher de l’aide.
Pour plus d’infos : Comment parler à un membre de la famille ou à un ami de sa consommation de drogue ou d’alcool.
Comment les gens deviennent-ils dépendants des substances ? Ne peuvent-ils pas juste arrêter ?
La dépendance, ou trouble lié à la consommation de substances, est une condition médicale qui affecte le cerveau. Quelqu’un peut vouloir arrêter mais ne pas être capable de le faire.
Cependant, cette condition est traitable. Le type de traitement peut varier en fonction des circonstances et des substances consommées. Certaines options incluent des médicaments, un soutien psychologique comme la thérapie, la gestion du sevrage, et un soutien entre pairs.
Légende des notes de l’enseignant
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Texte en rose = instructions pour naviguer dans le module Texte en noir = suggestions pour promouvoir les interactions avec les élèves |
Notes de l’enseignant
Qu’est-ce que « Prévois à l’avance : connais les risques liés à la consommation de substances »? C’est un programme lancé par Santé Canada pour parler des risques liés à la consommation de substances et aider les jeunes comme vous à prendre des décisions éclairées.
Vous apprendrez également à reconnaître les signes d’intoxication et de surdose, ainsi que les gestes à poser.
Ce programme porte sur trois substances spécifiques : le cannabis, l’alcool et les opioïdes. Il informe aussi sur les dangers du mélange de substances ou de leur consommation simultanée.
Notes de l’enseignant
Si vous ne connaissez pas bien l’une des substances abordées dans ce module, que vous avez besoin d’un rappel rapide ou que vous n’êtes pas sûr du sens d’un mot, le glossaire est là pour vous!
Notes de l’enseignant
Invitez la classe à discuter des sujets suivants.
Savez-vous quel est l’âge légal pour l’alcool dans notre province? Et pour le cannabis?
Notes de l’enseignant
Discussion en classe : amorcez une conversation avec les élèves sur la perception selon laquelle les substances légales sont sans danger simplement parce qu’elles sont légales.
Demandez aux étudiants de regarder la question vrai ou faux à l’écran.
Notes de l’enseignant
Avant de commencer, je veux que tout le monde sache qu’ici nous ne jugeons personne. Ce qui est dit ici reste ici. Je ne partagerai pas nos discussions en dehors de cette classe, elles ne seront pas rapportées à votre famille. Je vous demande de respecter la même confidentialité pour vos camarades.
Pour la première activité, voyons ensemble les risques liés à la consommation de substances et les moyens de les réduire.
Notes de l’enseignant
Discussion en classe : Parlons de la première fois où vous avez été en contact avec des substances, que ce soit à l’école, entre amis ou lors d’un événement familial. Encouragez les élèves à partager leurs histoires, mais ne les poussez pas à le faire.
Des substances comme l’alcool, le cannabis, les opioïdes ou d’autres drogues peuvent se trouver autour de toi, que ce soit dans un contexte social, à la maison, ou avec des amis.
Notes de l’enseignant
Pourquoi pensez-vous que certaines personnes consomment des substances?
Invitez les élèves à participer à l’activité à l’écran. Une fois l’échange terminé, il est possible d’aborder, si souhaité, les raisons de la consommation.
Notes de l’enseignant
Ce sont toutes des raisons possibles.
Si certains jeunes ont déjà consommé des substances, nombreux sont ceux qui n’en ont jamais pris.
Pouvez-vous citer d’autres raisons pour lesquelles les gens consomment des substances?
Notes de l’enseignant
Facultatif : animer une deuxième discussion en classe.
La consommation de substances comporte des risques réels. Pouvez-vous penser à des conséquences négatives?
Notes de l’enseignant
Il existe des conséquences négatives liées à la consommation de substances. Nous allons en examiner quelques-unes maintenant.
Notes de l’enseignant
Le saviez-vous? Chacun réagit différemment aux substances, et les effets peuvent varier d’une fois à l’autre.
Notes de l’enseignant
Invitez les élèves à réfléchir aux avantages de ne pas consommer, ainsi qu’aux façons de s’amuser et de se sentir inclus, comme boire des boissons sans alcool, être le conducteur désigné, avoir plus d’énergie et se sentir bien le lendemain, etc.
Il n’y a pas de mal à ne pas consommer de substances. Pouvez-vous citer des avantages à ne pas consommer de drogues ou d’alcool?
Notes de l’enseignant
Passons à la partie 2 : Apprenons-en plus sur les différentes substances, leurs risques et les moyens de les réduire.
Notes de l’enseignant
Cette section est sur le cannabis.
Après avoir lu les faits, animez une discussion en classe.
Est-ce que cela vous surprend?
Notes de l’enseignant
Encouragez les étudiants à répondre à la questions sur l’écran. Demandez-leur de partager leur réponse avant d’afficher l’écran suivant.
Jusqu’à quel âge ton cerveau se développe-t-il?
Notes de l’enseignant
Les études montrent que le cerveau se développe jusqu’à l’âge de 25 ans environ. Consommer du cannabis avant cet âge peut donc nuire à la façon dont ton cerveau se développe et fonctionne.
Notes de l’enseignant
Qu’est-ce qu’une intoxication au cannabis?
Demandez aux étudiants s’ ils connaissent le terme.
Notes de l’enseignant
Pouvez-vous citer les symptômes d’une intoxication au cannabis?
Encouragez les élèves à interagir avec le questionnaire affiché à l’écran.
Notes de l’enseignant
Les symptômes d’un empoisonnement au cannabis peuvent inclure des douleurs thoraciques, un rythme cardiaque rapide, des nausées/vomissements, des épisodes psychotiques, une anxiété sévère et/ou des crises de panique.
Notes de l’enseignant
Apprenons-en un peu plus sur le cannabis et les risques associés aux différentes méthodes de consommation. Jetez un coup d’œil aux informations affichées à l’écran.
Notes de l’enseignant
Vous pouvez en savoir plus sur les risques liés à la consommation de cannabis en consultant la page dont le lien figure à l’écran.
Passons maintenant aux différences entre le cannabis légal et illégal. Le cannabis légal est soumis à des contrôles de qualité et à des tests, tandis que le cannabis illégal ne l’est pas et peut contenir des niveaux dangereux de THC ou des contaminants tels que des moisissures, des bactéries, des métaux lourds, voire des pesticides!
Que pensez-vous du fait que le cannabis illégal peut contenir ces contaminants?
Notes de l’enseignant
Passons à une autre substance que l’on trouve souvent autour de soi : l’alcool.
Pouvez-vous nommer les symptômes d’une intoxication alcoolique?
Notes de l’enseignant
Une forte consommation peut conduire à une intoxication alcoolique, ce qui constitue une urgence médicale.
Rappelle-toi des signes avec l’acronyme : P.R.I.V.É.
- Peau froide et moite
- Respiration lente
- Inconscient(e)
- Vomissements
- Évanoui(e)
Notes de l’enseignant
Encouragez les élèves à interagir avec le questionnaire affiché à l’écran. Attendez que les élèves répondent avant d’afficher l’écran suivant.
Si vous ne l’avez pas encore fait, soumettez votre réponse à la question anonyme du questionnaire.
Notes de l’enseignant
C’est la première option! Si vous voyez quelqu’un qui présente des signes d’intoxication alcoolique, appelez le 911, allongez la personne sur le côté et restez avec elle jusqu’à l’arrivée des secours.
Vous pouvez en savoir plus sur les risques liés à la consommation d’alcool en consultant la page dont le lien figure à l’écran.
Notes de l’enseignant
Est-ce que cette information est nouvelle pour vous?
Notes de l’enseignant
Maintenant, parlons des Opioïdes
Les opioïdes sont des médicaments généralement utilisés pour traiter la douleur. Les opioïdes légaux sont prescrits par un professionnel de la santé et comprennent des médicaments comme le fentanyl, l’oxycodone ou la morphine.
Les opioïdes illégaux sont des opioïdes fabriqués, partagés ou vendus illégalement. Ils peuvent être mélangés à d’autres drogues illégales.
Notes de l’enseignant
Il est impossible de savoir ce qu’il y a dans les pilules contrefaites ou d’autres drogues illégales comme la cocaïne, ni leur puissance. La consommation de drogues illégales, ne serait-ce qu’une seule fois, peut entraîner une surdose d’opioïdes ou la mort.
Interaction en classe : Entamez une conversation en demandant aux élèves s’ils ont entendu parler d’opioïdes tels que le fentanyl, l’oxycodone (Oxycontin ou Percocet) ou la morphine. Cela peut conduire à une conversation sur les opioïdes produits illégalement, sur la façon dont ils sont mélangés à des substances dangereuses et peuvent être mortels.
Notes de l’enseignant
Regardez à l’écran.
Encouragez les élèves à interagir avec le questionnaire affiché à l’écran. Demandez-leur de partager leur réponse avant d’afficher l’écran suivant.
Notes de l’enseignant
La réponse est aucune de ces réponses.
Le fentanyl est invisible, inodore et n’a pas de goût, et quelques grains peuvent suffire à tuer une personne normale. Il est 20 à 40 fois plus puissant que l’héroïne et 100 fois plus puissant que la morphine.
Notes de l’enseignant
Il est important de connaître les effets des opioïdes, surtout en cas d’urgence. Connaissez-vous les symptômes d’une surdose d’opioïdes?
Attendez que les élèves répondent avant d’afficher l’écran suivant avec les symptômes.
Voyons les réponses sur l’écran suivant.
Notes de l’enseignant
Discussion en classe : Entamez la conversation en demandant aux élèves ce qu’est la naloxone et s’ils en ont entendu parler, dans les journaux, sur Internet, par un membre de la famille ou un ami.
La naloxone est un médicament qui agit rapidement pour renverser temporairement les effets d’une surdose d’opioïdes.
La naloxone est sans danger pour les personnes de tous âges. Si une personne présente des signes de surdose d’opioïdes, administrez-lui de la naloxone, même si vous n’êtes pas sûr des drogues consommées. S’il n’y a pas de réaction dans les 2 à 3 minutes, administrez une nouvelle dose.
Au Canada, il existe deux types de trousses de naloxone. La naloxone en vaporisateur est vaporisée directement dans le nez, où elle est absorbée. La naloxone injectable est injectée dans n’importe quel muscle de l’organisme (par exemple, le bras ou la cuisse).
S’il y a des questions ou un grand intérêt pour leur utilisation, vous pouvez montrer ces vidéos.
Notes de l’enseignant
La plupart des pharmacies locales ont des trousses de naloxone, et vous n’avez pas besoin d’ordonnance. L’âge minimum pour recevoir une trousse varie selon la province et le territoire, demandez simplement à votre pharmacien. Gardez toujours une trousse de naloxone avec vous. Elle peut sauver la vie d’une personne en cas de surdose.
N’oubliez pas que la naloxone ne fait qu’inverser temporairement une surdose d’opioïdes. Cela signifie que la personne a toujours besoin d’une assistance médicale professionnelle.
Si une personne présente des signes de surdose d’opioïdes, il faut d’abord appeler le 9-1-1, puis administrer de la naloxone. Restez avec la personne jusqu’à l’arrivée des secours.
Notes de l’enseignant
Après avoir appris tout cela, nous pouvons voir les risques liés à la combinaison de substances.
Combiner deux substances ou plus est particulièrement risqué, car les effets sur le cerveau et le corps sont imprévisibles et peuvent entraîner une intoxication sévère, un empoisonnement, une surdose et, dans certains cas, la mort.
Notes de l’enseignant
Encouragez les élèves à répondre au questionnaire. Si la plupart des élèves sont convaincus que c’est faux, demandez-leur s’ils savent pourquoi et ce qui peut arriver.
Notes de l’enseignant
C’est faux. Les risques pour votre santé physique et mentale augmentent lorsque vous combinez deux substances ou plus. Les effets sur le cerveau et le corps sont imprévisibles et peuvent conduire à des intoxications graves, des empoisonnements ou des surdoses.
Notes de l’enseignant
Nous avons donc beaucoup appris sur la consommation de substances aujourd’hui. À vous de prévoir à l’avance.
Vos actions s’additionnent : La consommation fréquente de substances peut contribuer à une détérioration de la santé physique et mentale et à une dépendance.
Notes de l’enseignant
Si vous décidez de ne pas consommer de substances, vous pouvez en tirer de nombreux avantages.
Regardons les suggestions à l’écran pour découvrir les bienfaits qui peuvent se produire lorsqu’on ne consommez pas de substances.
Notes de l’enseignant
Notes de l’enseignant
Voyons maintenant comment nous pouvons planifier à l’avance et disposer d’une stratégie de sortie au cas où vous en auriez besoin.
Une stratégie de sortie est un plan qui vous permet de vous sortir rapidement d’une situation si vous pensez que l’on fera pression sur vous. Commençons ensemble.
Distribuez des feuilles de papier ou demandez-leur d’ouvrir une note sur leur appareil.
Notes de l’enseignant
Tout d’abord, pensez à quelques amis ou membres de votre famille en qui vous avez confiance. Quelqu’un que vous pouvez appeler à tout moment pour venir vous chercher. Écrivez leurs noms.
Ensuite, créez un mot code que vous pourrez leur envoyer par texto si vous avez besoin de partir.
Après l’école, aujourd’hui, parlez aux personnes que vous avez notées. Demandez-leur s’ils seraient d’accord pour être votre contact d’urgence et discutez de ce que vous aimeriez qu’ils fassent si vous leur envoyez votre mot code.
Il y a peut-être des substances autour de toi quand tu es avec tes amis ou à une fête, mais vous ne voulez pas partir. Avoir un plan pour savoir ce que vous direz si quelqu’un vous offre une substance peut aider. Quelqu’un a-t-il une réponse à donner?
Laissez les élèves répondre, puis donnez d’autres exemples, comme les suivants:
- Je dois me lever tôt demain, alors je reste sobre
- Je n’aime pas la façon dont [la substance] me fait sentir
- Je conduis ce soir
- Ce n’est pas mon truc
- Je dois étudier ou travailler demain
- J’ai un entraînement ou un match
Notes de l’enseignant
Notes de l’enseignant
Regardons la liste à l’écran pour commencer!
Discutez des parties du plan que les élèves aiment/utiliseraient et demandez-leur s’ils ont quelque chose à ajouter.
Notes de l’enseignant
Et le plus important : il y a des gens pour vous aider! Réduire ou arrêter la consommation de substances peut être difficile. Si vous avez besoin d’aide, parlez-en à une personne de confiance.
Vous pouvez en savoir plus et accéder aux services suivants depuis la page dont le lien est à l’écran.
Foire aux questions pour le module « Prévois à l’avance : Connais les risques liés à la consommation de substances »
Voici quelques questions que les étudiants pourraient poser pendant la présentation. Si un étudiant cherche la signification d’un mot spécifique, vous pouvez consulter le glossaire, qui est disponible à tout moment au bas de l’écran dans le module.
Quelle est la différence entre le CBD et le THC ?
Le cannabis contient des centaines de substances chimiques. Plus de 100 d’entre elles sont connues sous le nom de cannabinoïdes. Ces cannabinoïdes interagissent avec les récepteurs cannabinoïdes situés dans le cerveau et le corps, ce qui provoque les effets typiques du cannabis.
Le delta-9-tétrahydrocannabinol, également connu sous le nom de THC, est le cannabinoïde le plus étudié. Il provoque la sensation de « planer », ainsi qu’une série d’autres effets tels que des troubles de la mémoire, l’anxiété, la faim, la paranoïa, des yeux rouges, la bouche pâteuse et une accélération du rythme cardiaque. Plus le taux de THC est élevé, plus le risque de ressentir ces effets est important.
Le cannabidiol, également connu sous le nom de CBD, se distingue du THC par le fait qu’il ne produit pas d’effet planant. On en sait moins sur le CBD que sur le THC, mais certaines données suggèrent que le CBD peut aider à gérer certaines conditions médicales, notamment les crises d’épilepsie chez les enfants. Bien que les effets du CBD soient pour la plupart imperceptibles, ils peuvent néanmoins présenter des risques, car ils ont toujours des effets sur le cerveau et le corps.
Il est important de savoir que le THC et le CBD peuvent tous deux nuire au développement du cerveau, en particulier lorsqu’ils sont utilisés quotidiennement ou presque.
Le cannabis ne peut-il pas aider à traiter certains problèmes de santé ?
Il y a des preuves à l’appui que le cannabis peut être utilisé à des fins thérapeutiques pour certaines personnes. Par exemple, des Canadiens ont rapporté qu’ils l’utilisent pour des douleurs chroniques ou des nausées/vomissements causés par un traitement contre le cancer. Même si certaines personnes peuvent consommer du cannabis pour leurs problèmes de santé, la meilleure façon de déterminer si le cannabis convient pour traiter les symptômes d’une personne est d’en discuter avec un professionnel de la santé. Comme toutes les drogues, le cannabis peut avoir des effets secondaires, même s’il est utilisé à des fins médicales.
Quels sont les effets du cannabis sur la santé mentale ?
Qu’une personne consomme du cannabis dans un contexte social, pour se détendre ou faire face à un problème de santé mentale, il est important de comprendre les risques à long terme. Il n’a pas été démontré que la consommation de cannabis améliore la santé mentale au fil du temps.
En fait, la consommation quotidienne ou quasi quotidienne de cannabis sur une longue période contribue à la détérioration de la santé mentale et peut augmenter les risques de développer des troubles liés à l’anxiété et à la dépression. Une consommation quotidienne ou quasi quotidienne à long terme peut également avoir un impact négatif sur le système dopaminergique du cerveau, qui est responsable des sensations de plaisir et de joie. Une consommation régulière peut rendre une personne fatiguée, déprimée ou démotivée. Si une personne consomme du cannabis fréquemment, elle risque également d’en devenir dépendante, d’avoir du mal à maîtriser ses émotions et de ressentir de l’anxiété et de la dépression.
Dans les cas graves, la consommation de cannabis peut également augmenter le risque de psychose et de schizophrénie. Ces cas sont plus fréquents chez les personnes ayant des antécédents personnels ou familiaux de troubles mentaux, en particulier les jeunes et les jeunes adultes de sexe masculin.
La réduction ou l’arrêt de la consommation de cannabis peut renverser certains de ses effets et contribuer à améliorer la santé mentale à long terme. Chaque personne réagit différemment au cannabis et à la réduction ou à l’arrêt de sa consommation. Le soutien d’un proche ou d’un professionnel de la santé peut aider.
Y a-t-il des types de cannabis qui ne causent pas de « high » ou d’intoxication ?
Le CBD est un cannabinoïde qui ne produit pas un « high ». Cependant, il peut toujours avoir un impact sur le cerveau et comporte des risques.
Les produits topiques comme le baume à lèvres, la crème pour les mains et les bombes de bain contenant du cannabis sont-ils sûrs ?
Certaines personnes utilisent des produits topiques au cannabis pour gérer la douleur, mais leurs effets médicaux et risques potentiels sont encore méconnus.
Le cannabis est-il ok pour les adultes ?
Consommer du cannabis comporte des risques pour tout le monde. Les risques sont plus élevés pour les jeunes et les jeunes adultes, car leur cerveau n’est pas complètement développé et donc, ils sont plus vulnérables aux effets néfastes du cannabis. Il est préférable de retarder la consommation du cannabis jusqu’à ce que le cerveau soit complètement développé vers l’âge de 25 ans.
Est-ce que le cannabis peut créer une dépendance et est-il difficile d’arrêter?
Une personne peut développer une dépendance au cannabis avec le temps, tout comme avec d’autres substances. La consommation quotidienne ou quasi quotidienne de cannabis augmente les risques de développer une dépendance. Les symptômes de dépendance sont les suivants :
- penser souvent au cannabis et avoir une forte envie d’en consommer,
- avoir de la difficulté à arrêter ou réduire sa consommation,
- avoir une tolérance accrue au cannabis, ce qui signifie qu’il en faut plus pour ressentir les mêmes effets,
- Se sentir de plus en plus agitée, irritable ou anxieuse lorsqu’elle ne consomme pas de cannabis.
Les adolescents sont particulièrement vulnérables à la dépendance au cannabis parce que cette substance interfère avec le développement du cerveau. La dépendance peut également entraîner une tolérance au cannabis, ce qui signifie que l’on devient insensible à certains de ses effets et que l’on ressent le besoin d’en consommer davantage pour éprouver les sensations que l’on souhaite. La dépendance au cannabis peut rendre la vie plus difficile en augmentant le niveau de difficulté pour faire ses devoirs, pour entretenir des relations avec ses amis et sa famille ou pour participer à des activités que l’on apprécie, comme le sport.
Quelle est la différence entre l’ivresse et l’intoxication alcoolique ?
Lorsqu’une personne boit trop d’alcool en une seule occasion, elle peut devenir ivre. Une personne en état d’ivresse risque de manifester des symptômes comme un comportement impulsif, des difficultés d’allocution, des nausées et des vomissements, ou des troubles de mémoire.
Toutefois, au fur et à mesure que le niveau d’ivresse devient plus sévère, le risque de développer une intoxication alcoolique devient considérable, ce qui peut avoir des conséquences graves comme un arrêt respiratoire ou la mort.
Il peut être difficile de faire la différence, mais le moyen le plus simple de vérifier si quelqu’un a besoin d’attention médicale est de se rappeler l’acronyme P.R.I.V.É :
- Peau froide et moite
- Respiration lente
- Inconscient(e)
- Vomissements
- Évanoui(e)
Si une personne montre l’un de ces symptômes et qu’elle ne réagit pas quand tu lui parles ou que tu la secoues doucement, appelle à l’aide (911 ou ton service d’urgence local), mets-le en position de récupération et reste avec lui jusqu’à ce que l’aide arrive.
Combien de boissons sont considérées comme de la consommation excessive d'alcool ?
On parle de consommation excessive d’alcool lorsqu’une personne boit trop d’alcool en une seule occasion. La définition de la consommation excessive peut varier, car l’impact de l’alcool sur une personne dépend de nombreux facteurs comme :
- La taille et le poids
- L’âge et le sexe
- La quantité de nourriture ingérée au cours de la journée
- Si la personne est déshydratée ou non
Au lieu de mettre l’emphase sur ce qui peut être considéré comme une « consommation excessive », il est préférable de savoir que les risques de conséquences négatives augmentent rapidement quand quelqu’un boit plus de 2 verres standard en une seule occasion.
Les opioïdes sont-ils addictifs ?
Oui, les opioïdes sont addictifs.
La consommation de substances, y compris les opioïdes, est différente pour chacun et peut être vue sur un spectre de différents niveaux de bienfaits et de méfaits. Puisque les opioïdes peuvent produire de l’euphorie (la sensation de « high »), ils sont plus susceptibles de mener à une consommation plus risquée et à la dépendance.
Quand quelqu’un est aux prises avec une dépendance, il ressent un fort désir de prendre la drogue et continue à l’utiliser malgré ses effets nuisibles. La drogue devient le centre de ses pensées, sentiments et activités.
La dépendance cause des changements dans le cerveau qui rendent extrêmement difficile d’arrêter la consommation de la drogue, même si la personne le souhaite. Cette difficulté est principalement due au fait que le corps s’habitue à un apport régulier de la drogue.
Si quelqu’un a développé une dépendance physique et arrête soudainement ou réduit rapidement sa dose, il peut ressentir des symptômes de sevrage (frissons/sueur, diarrhée/nausées/douleurs abdominales, insomnie, courbatures, douleurs diffuses ou accrues).
Il existe du soutien pour aider les personnes aux prises avec un trouble lié à la consommation de substances et la dépendance.
La dépendance n’est pas un choix, et le rétablissement est possible.
Si on ne peut pas détecter le fentanyl par le goût, l’odeur ou la vue, comment peut-on le détecter ?
Le fentanyl est très difficile à détecter, ce qui est une des raisons pour lesquelles les pilules de contrefaçon ou autres drogues illégales sont si dangereuses. Certaines sites de consommation supervisée offrent des services d’analyse de drogues pour aider à détecter le fentanyl. Certaines personnes utilisent aussi des bandelettes pour tester la présence de fentanyl, mais il est important de savoir que leur efficacité est limitée. Elles ne sont pas conçues pour tester des drogues illégales, et elles ne détectent pas toujours d’autres drogues ressemblant au fentanyl, comme le carfentanil.
L'administration de naloxone est-elle compliquée ? Puis-je obtenir une trousse?
L’administration de naloxone est simple. Au Canada, il existe deux types de trousses disponibles : la naloxone en vaporisateur, qui est directement vaporisée dans le nez et la naloxone injectable, qui est injectée dans le muscle de n’importe quel partie du corps, comme un bras ou une cuisse.
Regarde ces vidéos pour en savoir plus : Comment administrer la naloxone en vaporisateur et comment administrer la naloxone injectable.
La naloxone peut commencer à faire effet en 2 minutes. Si aucune réaction n’est visible après une première dose en 2-3 minutes, d’autres doses peuvent être administrées en toute sécurité.
La naloxone ne fonctionne que si la personne a des opioïdes dans son système. Même en cas de doute, il ne faut pas hésiter à administrer la naloxone. Même si la personne n’a pas pris d’opioïdes, lui en donner est sans danger. La naloxone est sécuritaire pour tous les âges.
Les trousses de naloxone sont disponibles, sans prescription, dans la plupart des pharmacies. L’âge minimum pour recevoir une trousse varie selon les provinces et territoires, il suffit de le demander à son pharmacien local. Consultez votre province ou territoire pour découvrir où elles sont offertes.
Quels sont les risques des autres drogues illégales, comme la cocaïne ?
Les drogues illégales au Canada sont de plus en plus contaminées par des opioïdes puissants, comme le fentanyl ainsi que d’autres drogues comme les benzodiazépines (dépressants) ou le xylazine (médicament vétérinaire).
La toxicité croissante des drogues illégales signifie que les personnes qui en consomment sont exposées à un plus grand risque de surdose, à d’autres méfaits liés aux substances et la mort.
Si les étudiants ont d’autres questions ou si vous voulez en apprendre plus à propos des différents types de substances, visitez : https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/dependance-aux-drogues/drogues-illicites-et-reglementees.html
Est-il possible d’utiliser des substances en toute sécurité ?
Il existe toujours des risques lorsqu’il s’agit de consommer des substances, et la meilleure façon de les éviter est de ne pas en consommer. La consommation de substances varie d’une personne à l’autre et doit être observé sur un spectre. Les stades sont :
- la non-consommation (abstinence)
- la consommation bénéfique
- la consommation à faible risque
- la consommation à risque élevé
- la dépendance (trouble lié à la consommation de substances)
Toutes les substances comportent leur propre lot de risques et de méfaits potentiels, certains uniques à la substance. Par exemple, l’empoisonnement au cannabis chez les adultes n’est généralement pas mortel. Ceci étant dit, la consommation de drogues illicites, comme les opioïdes illégaux, est extrêmement risquée et peut mener à une surdose, voire même la mort. Comprendre quels sont ces risques aidera à prendre des décisions plus éclairées et à faire des choix plus sûrs.
Quels sont les signes d’un trouble lié à la consommation de substances ?
Seul un professionnel de santé peut poser un diagnostic de trouble lié à la consommation de substances, mais voici des signes à observer :
Changement de personnalité. Une personne qui a des problèmes de consommation peut s’isoler, avoir des changements extrêmes dans son comportement et son humeur, avoir des difficultés de concentration ou de mémoire, et perdre de l’intérêt pour des activités.
Changements dans ses habitudes liées à la consommation de drogues ou d’alcool. Une personne peut consommer des drogues dès le matin ou encore à l’école, en consommer plus souvent et par elle-même, dépenser plus d’argent pour obtenir des drogues ou de l’alcool et commencer à essayer de nouvelles drogues ou mélanger différentes substances.
Difficulté à gérer les aspects de base de sa vie. Elle peut s’absenter plus souvent de l’école et obtenir de moins bonnes notes. Elle peut également avoir une moins bonne santé et estime de soi et des relations plus tendues.
Que faire si quelqu’un montre des signes d’un trouble lié à la consommation de substances ou de dépendance ?
Si vous êtes inquiet pour une personne de votre entourage, le simple fait d’initier une conversation peut lui montrer que vous vous souciez d’elle, ce qui pourrait l’inciter à demander de l’aide.
Voici quelques conseils pour vous aider à parler avec cette personne :
- Informez-vous d’abord à propos des effets et des risques liés aux substances.
- Choisissez un bon moment et un endroit privé pour lui parler.
- Exprimez votre préoccupation et soyez compatissant/compatissante.
- Écoutez et reconnaissez ses sentiments.
- Évitez de porter des jugements.
- Respectez où elle est rendue dans son parcours et soyez conscient/consciente que la décision lui appartient.
- Rappelez-lui, si c’est pertinent, que des gens dans son entourage l’aiment et se soucient de son bien-être.
- Reconnaissez ses points forts.
Soyez patients/patientes, ne forcez pas la conversation et ne tentez pas de trouver une solution tout de suite.
Si elle est prête, encouragez-la à appeler, visiter ou consulter des informations en ligne. Vous pouvez même proposer de l’accompagner pour aller chercher de l’aide.
Pour plus d’infos : Comment parler à un membre de la famille ou à un ami de sa consommation de drogue ou d’alcool.
Comment les gens deviennent-ils dépendants des substances ? Ne peuvent-ils pas juste arrêter ?
La dépendance, ou trouble lié à la consommation de substances, est une condition médicale qui affecte le cerveau. Quelqu’un peut vouloir arrêter mais ne pas être capable de le faire.
Cependant, cette condition est traitable. Le type de traitement peut varier en fonction des circonstances et des substances consommées. Certaines options incluent des médicaments, un soutien psychologique comme la thérapie, la gestion du sevrage, et un soutien entre pairs.
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