À cause de la stigmatisation, on m’a refusé de l’aide

L’histoire de Tina – Produit par CAPSA Canada

Audio disponible en anglais seulement

Tina: 

Le trouble lié à l’utilisation de substances est le seul trouble qui, à ma connaissance, exige d’aller mieux avant que l’on nous autorise à avoir de l’aide, et ce fut exactement ce qui s’est passé pour moi.

On m’a refusé des services et des traitements parce que j’étais encore malade, surtout à cause de ma santé mentale et de ma maladie mentale.

Les psychiatres exigeaient que je sois sobre avant de me recevoir en consultation et les centres de traitement, eux, exigeaient que je me fasse d’abord traiter pour ma maladie mentale avant d’accepter de traiter ma dépendance.

La stigmatisation m’a affectée à tous les niveaux. L’auto-stigmatisation, pour la stigmatisation que je m’afflige moi-même basée sur ma perception de ce que je suis ou étais.  Et la stigmatisation d’un point de vue structurel, donc de la part d’institutions, d’hôpitaux et d’autres organisations.

Un jour, vous êtes finalement prêt à demander de l’aide, à suivre les traitements pour vous sentir mieux, mais c’est un combat difficile. Vous devez vous adresser à tant de personnes différentes, attendre pour tant de traitements différents, et franchir de tant d’obstacles différents alors que tout ce que vous voulez, c’est d’aller mieux et d’avoir de l’aide.

Depuis que j’utilise des substances, j’ai toujours su que je ne les utilisais pas de la même manière que les autres personnes que je connaissais. Mais j’ignorais que j’avais un problème depuis plusieurs années ou je refusais de l’admettre, jusqu’à ce que toute ma vie en soit affectée et que ma famille et mes amis commencent de plus en plus à m’éviter.

Je n’arrivais plus à conserver un emploi. Je ne me supportais plus. Je n’aimais plus qui j’étais et je voulais partir, je voulais en finir avec cette vie. Et pour une raison que j’ignore, j’ai décidé de continuer à me battre et à m’améliorer, et c’est ce que j’ai fait.